Centristes, nous soutenons M. Hollande
LE MONDE | 02.05.2012
Par Rodrigue, femmes et hommes de la diversité centriste
Jadis, nous nous serions reconnus en Jules Ferry, Clemenceau ou de Gaulle ; naguère, en Jacques Chaban-Delmas, Raymond Barre ou Jacques Delors ; aujourd’hui, certains d’entre nous ont été sensibles à l’action de François Bayrou, Jean-Louis Borloo ou Dominique de Villepin ; certains encore ont des responsabilités dans des formations centristes, ou ont participé à l’ouverture de 2007. Nos filiations diverses auraient pu nous conduire à faire le choix en faveur de l’alliance du centre et de la droite.
Au contraire de ce qui fut souvent fait, nous estimons indispensable de voter et d’appeler à voter pour François Hollande dès le premier tour de scrutin. C’est sans acrimonie que nous estimons que Nicolas Sarkozy doit quitter l’Elysée. Compte tenu de nos convictions, notre verdict découle de trois facteurs : le refus du président sortant de prendre en compte la sensibilité sociale et tolérante inscrite dans les gènes de ce courant central ; plus grave, le cynisme dans la stigmatisation de l’autre et dans les atteintes aux libertés dont de nombreux cas sont sous le coup de la justice ; enfin, une agitation perpétuelle qui confond discours et action, et a continué de détourner nos concitoyens de la chose publique.
Il faut clore ce chapitre. A l’opposé, du côté où nous ne l’attendions plus guère, est apparu et s’est imposé un homme qui nous paraît avoir choisi de reprendre à son compte l’exigence et la méthode qui étaient celles de Pierre Mendès France.
François Hollande manifeste la capacité, très rare, de rester fidèle à lui-même, tout en dialoguant avec tous. Par sa volonté de rassembler le pays sans lui cacher la vérité. Par son choix de rigueur dans la justice et de justice par la rigueur, lui seul pourra conduire à la fois le redressement financier et la promotion de la justice sociale, assurer l’indépendance vis-à-vis des grands intérêts économiques et le soutien aux entreprises, promouvoir le renforcement de la sécurité dans le respect des libertés.
Au-delà des formations de la gauche traditionnelle, celles et ceux qui souhaitent le “changement maintenant”, doivent, avec nous-mêmes, se rassembler dès le 22 avril autour de François Hollande, afin qu’aucune chance ne soit gâchée pour engager le redressement national sous l’égide du rassemblement, de l’équité et de la rigueur. Dans l’intérêt de la France, un nouveau chapitre doit être ouvert.
Rodrigue, femmes et hommes de la diversité centriste
(responsable d’une association féministe), Philippe San Marco (universitaire), Tahar Rahmani (chef d’entreprise) et Sébastien Crozier (syndicaliste).
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